Trans Pyr’ : vos retours 2023

Salut à toutes et à tous,

comme nous venons de le faire pour la Trans’ Alpes, nous ouvrons maintenant notre rubrique « retours » pour la Trans Pyr’ (voire la HRP pour les nostalgiques).

Et comme pour la Trans’ Alpes, vos commentaires peuvent consister en des mises à jour sur le parcours, les refuges, les cabanes… Ou, plus simplement, vous pouvez nous livrer vos impressions sur votre trek estival.

Remarque : la même que pour la Trans’ Alpes, à savoir : n’hésitez pas à nous signaler d’éventuelles difficultés pour vous approvisionner en eau. Ces problèmes peuvent notamment survenir en fin de période estivale : sources ou fontaines « sèches », comme cela nous était arrivé lors de l’été 2003.

Trans’ Alpes : vos retours 2023

Salut à toutes et à tous,

il nous paraît opportun en ce début septembre d’ouvrir notre rubrique consacrée à vos retours sur la Trans’ Alpes.

Vos commentaires sont libres, cela va de soi : vous pouvez nous signaler des mises à jour ou tout simplement nous livrer vos impressions sur le parcours que vous avez effectué cet été…

Remarque : avec ces étés de plus en plus chauds, n’hésitez pas à nous renseigner sur d’éventuelles difficultés pour vous approvisionner en eau.

Eté 2020 et covid : Refuges espagnols, suisses et italiens

Nous avons discuté dans un précédent article de la situation des refuges français, sans vraiment savoir ce qui va réellement se passer quant à leur capacité et aux modalités d’accueil pour les repas et les nuitées.

Qu’en sera-t-il des refuges espagnols et andorrans pour la Trans Pyr’ et des refuges suisses et italiens pour la Trans’ Alpes ?

Intéressons-nous d’abord à la Trans Pyr’, avec ses nombreux passages de frontière vers l’Andorre et surtout l’Espagne :

nous avons méthodiquement écumé les sites des refuges espagnols (et andorrans), quand ils en ont, et la première constatation qu’on peut faire est que la covid ne semble pas exister pour eux… Ull de Ter, Montgarri, Hospital de Vielha, Viados… : aucune mention du virus. Et mieux (ou plutôt pire) : les deux sites qui rassemblent tous les refuges de l’Aragon et du Parc national des Encantats ne mentionnent absolument rien non plus sur le virus. Pour le site des refuges des Encantats, une mention de la covid est faite à propos de la Carros de Foc : le trail annuel qui relie les 9 refuges semble être annulé pour 2020, si j’ai bien compris…
Signalons tout de même que lorsqu’on tape « refugi de Certascan », une alerte covid apparaît mais rien non plus à l’intérieur du site lui-même…
Aux dernières nouvelles (du 22 mai crois-je), le gouvernement espagnol a annoncé son intention d’accueillir les touristes (sans leur faire subir de quatorzaine) à partir de début juillet. Alors, certains randonneurs qui avaient l’intention de partir plus tôt devraient peut-être tenir compte de ce fait, si rien ne change dans les jours et semaines qui viennent.
Mention spéciale au Camping Aneto, en vallée de Benasque : il est clairement annoncé sur leur site qu’en raison de la crise sanitaire, le camping ne rouvrira ses portes que le 1er juillet.
Quant aux deux refuges andorrans que visite la Trans Pyr’ (refugi de Juclar et Sorteny), aucune mention du virus non plus…

Maintenant passons à la Trans’ Alpes : nous avons commencé par visiter les sites des quelques refuges suisses où fait halte la Trans’ Alpes. A notre grande surprise, aucune mention de la covid ! A croire que le virus n’a pas franchi la frontière ! Il est pourtant présent en Italie, en Allemagne et en France ; « etonnich, nein ? » comme dirait le regretté Pierre Desproges…
Ensuite, nous avons visité tous les sites des refuges italiens de la Trans’ Alpes ; à une exception près, aucune mention du virus ! L’Italie est très partante pour accueillir les touristes cet été mais nous n’aurions pas dédaigné quelques infos sur les refuges gardés des Alpes italiennes. Le CAI (Club Alpin Italien) a récemment publié un article évoquant sa volonté d’ouvrir ses refuges pour l’été mais sans préciser toutefois les conditions de cette ouverture (accueil pour les repas ? pour les nuitées ?). Nous attendons impatiemment quelques précisions sur ces conditions d’ouverture.
L’exception est le refuge Pagari (étape 38 de la Trans’ Alpes) : là, il est annoncé que le refuge n’ouvrira que le 04 juillet. Le gardien a l’intention de préparer des repas qui seront servis à l’extérieur (un jeûne est à prévoir en cas d’orage ou de mauvais temps…) et d’organiser aussi l’hébergement de randonneurs qui auraient réservé au préalable. Il publiera sous peu des précisions supplémentaires que nous ne manquerons pas de vous transmettre.

La conclusion de cet article est quelque peu décevante : nous aurions pu éviter de l’écrire, tout simplement, puisque la seule info que nous puissions vous fournir, c’est que nous n’en avons pas ou presque !
Bien sûr, nous allons suivre avec attention les futures décisions qui seront prises par les gouvernements et les clubs de montagne espagnols, andorrans, suisses et italiens et vous tiendrons au courant dès que des décisions concrètes et définitives seront prises pour cet été.

Refuges gardés et Covid

Les vacances d’été approchent à grands pas et, aux dernières nouvelles, les Français auront le droit de se rendre où ils veulent sur le territoire pour ces vacances ; c’est déjà bien et encore, ce n’est pas archi-sûr… Mais que va-t-il se passer pour les refuges gardés dans les Pyrénées et dans les Alpes ?

Actuellement, c’est-à-dire d’après les derniers documents publiés par le CAF au 15 mai, rien n’est arrêté. Les différents scénarios envisagés (par le CAF) vont d’une ouverture sous conditions à la fermeture totale sans aucun gardiennage.
A notre avis, la fermeture totale serait à coup sûr une erreur absolue car si les Français n’ont pas le droit de sortir du territoire pour les vacances d’été, on peut imaginer sans peine une fréquentation accrue des sentiers de nos montagnes. Et on peut supposer raisonnablement qu’un certain nombre de randonneurs vont être novices dans cette activité et seront de ce fait peu expérimentés. Donc, si les refuges sont totalement fermés, les gardiens ne pourront pas exercer une de leurs tâches primordiales qui consiste à conseiller les randonneurs sur leurs itinéraires en fonction de leurs capacités. On peut alors légitimement imaginer un nombre d’incidents ou d’accidents en montagne en hausse vertigineuse. Les hélicoptères des CRS de montagne risquent d’effectuer des rotations non-stop vers les hôpitaux et, de ce fait, saturer les urgences… C’est donc une hypothèse qui nous paraît tout simplement inenvisageable.
Une ouverture dans des conditions « normales » paraît elle aussi difficilement concevable. Certains imaginent des repas du soir qui pourraient être pris à l’extérieur : solution beaucoup trop dépendante de la météo. Pour l’hébergement (les nuitées), il faudrait bien sûr réduire drastiquement les capacités d’accueil pour les refuges.

Notre solution : avec nos modestes capacités cérébrales, voici la solution que nous avons imaginée pour les refuges gardés : installer un, deux ou trois marabouts autour du refuge (suivant les capacités d’accueil habituelles des refuges et les possibilités qu’offre le relief du terrain), qui permettraient à la fois de prendre des repas à l’abri et à distance les uns des autres mais aussi d’héberger les randonneurs pour les nuitées. L’armée pourrait prêter les marabouts en question, elle doit en avoir suffisamment en stock pour équiper tous les refuges gardés de nos montagnes. Les lits pourraient être protégés par un drap qui serait changé chaque jour. Exposés dehors sur des fils à linge, ils seraient réutilisables au bout de 2 ou 3 jours (le temps que l’éventuel virus s’éteigne), même sans être lavés à chaque fois. Et les randonneurs seraient tous équipés de leur propre duvet, sans prêt de couvertures ou alors à titre exceptionnel, et alors le même traitement serait appliqué aux couvertures qu’aux draps. On peut aussi inviter un maximum de randonneurs à emporter une tente.
Cette solution permettrait aux refuges de fonctionner de manière quasi normale et les gardiens pourraient assurer leur mission de conseil. Et, point très important, la saison serait « sauvée » également d’un point de vue financier.

Si cette organisation s’avère impossible en raison de conditions sanitaires trop strictes, une autre solution nous paraît possible, certes moins glorieuse mais ce serait mieux que rien : les refuges ouvriraient avec un gardien et un personnel réduit et se transformeraient en restaurants-épiceries de montagne. Des plats du jour pourraient être servis sur une large plage horaire (par exemple pour le repas de midi : 11h-15h), afin de limiter le nombre de randonneurs qui prendraient leur repas en même temps. Et le reste du temps, les gardiens et leurs assistants pourraient vendre de la nourriture et des boissons aux randonneurs de passage ; et quand nous disons « nourriture », nous ne voulons pas dire des pique-niques préparés d’avance, nous voulons dire du pain, du fromage, de la charcuterie, de la viande séchée, des fruits secs, des boîtes de ci ou de ça, du lyophilisé (pour les amateurs), des soupes, du chocolat, des biscuits, du gaz et pourquoi pas quelques fruits… bref, des choses qui intéressent les randonneurs et qui leur permettent de se composer leurs propres repas pendant un ou plusieurs jours. Et je suis sûr que nombre de producteurs locaux seraient prêts à fournir de belles tommes de vache ou de brebis, ainsi que viande et charcuterie… Cette solution permettrait au gardien d’assurer là encore sa mission de conseil (qui nous paraît vitale, surtout s’il y a surfréquentation des sentiers) et la vente de produits pourrait assurer des revenus non négligeables aux refuges. Et si les dortoirs ne sont pas occupés, il y aura de la place pour stocker la nourriture… Cela pourrait occasionner quelques rotations d’hélico supplémentaires pour les livraisons mais leur coût serait reporté sur le prix des articles vendus, dans la limite du raisonnable bien sûr…

Dans tous les cas, si les refuges ouvrent, et c’est plus que souhaitable, il faut que les conditions de cette ouverture assurent des revenus décents aux gardiens et à leurs assistants, cela va de soi.

Pour finir, un mot sur les refuges, cabanes et abris non gardés : à notre avis, la fermeture de ces abris serait une erreur, dans la mesure où elle risque d’engendrer de sérieuses dégradations. Il vaudrait mieux informer « massivement » les randonneurs en leur déconseillant fortement d’occuper ces lieux, sauf conditions extrêmes. Si ces abris ne sont occupés qu’occasionnellement, les éventuels virus déposés par certains auront le temps de s’auto-détruire avant l’arrivée des suivants… Un cahier pourrait être mis à disposition des randonneurs où ils pourraient indiquer la date de la dernière occupation des lieux et, éventuellement, les couchettes qui ont été occupées (quand il y en a). Là encore, il serait bon de conseiller aux randonneurs d’emporter leur tente. Bien sûr, cette hypothèse présuppose un certain degré de responsabilité des randonneurs mais une bonne information et la crainte du virus peuvent peut-être engendrer cette prise de responsabilité ? J’avoue que cette idée est quelque peu utopique, la réalité quotidienne a plutôt tendance à nous prouver le contraire… mais je ne vois pas d’autre solution plausible à cette question.

En ce qui concerne les refuges gardés, nous vous tiendrons au courant dès que nous aurons des infos plus « définitives ».

Refuge de Barroude hors circuit…

Nous avons sorti cette info de notre article général sur les refuges pyrénéens car elle mérite une attention particulière.

A la suite d’un incendie survenu dans la nuit du 11 au 12 octobre 2014, le refuge de Barroude a été entièrement détruit ; heureusement sans faire de victime puisque le refuge était fermé. Pour l’instant, l’enquête sur les causes du sinistre est peut-être terminée mais le projet de reconstruction ne semble pas être à l’ordre du jour. En effet, selon une source proche du Parc (qui est propriétaire du refuge), il ne faut pas compter séjourner à Barroude avant 4 ou 5 ans. Le délai paraît incroyablement long mais le problème principal semble être le financement de cette reconstruction, dont le coût risque de dépasser allègrement le million d’euros ; il ne faut pas oublier que le refuge est situé à 2377 mètres d’altitude et que le moindre chantier nécessite hélicos et ouvriers spécialisés qui devront pouvoir dormir sur place, avec un minimum de confort. De plus, les travaux ne peuvent être réalisés que pendant la belle saison, qui ne dure guère plus de trois mois…

Muraille de Barroude

L’association « Sauvons la Géla » milite pour une reconstruction rapide, tout comme nous et tous ceux qui apprécient ce site, et qui appréciaient depuis plusieurs années maintenant l’accueil chaleureux qui leur était réservé au refuge, par Rozenn et Eric. Et quand je dis « accueil chaleureux », ce n’est pas pour faire bien : que vous preniez un café seul en milieu de journée ou que vous soyez un groupe de huit qui a réservé pour une demi-pension et qui prend moult consommations, l’accueil est le même, sans arrière-pensées mercantiles. D’ailleurs, Rozenn et Eric s’occupent désormais du refuge d’Arrémoulit.

D’un point de vue plus égoïste, c’est-à-dire pour la Trans Pyr’ (étape 28) et pour la HRP (étape 17), c’est un point de chute important qui disparaît pour quelques années au moins. Certes, les campeurs pourront toujours bivouaquer dans ce site grandiose où l’eau ne manque pas, mais pour les non-campeurs, il se profile une étape Parzan – Héas qui risque d’être redoutable. Déjà, l’étape 17 de la HRP qui relie Héas à Parzan, compte 9 heures de marche et 1500 mètres de dénivelé positif ; dans l’autre sens (celui de la Trans Pyr’), elle sera assurément plus longue d’une bonne heure (10h20 si l’on additionne les temps donnés dans le topo), avec 1900 mètres de dénivelé positif… Peut-être faudrait-il composer alors avec les refuges non gardés intermédiaires, à savoir le refugio de Barrosa, la cabane des Aguilous (réservée en priorité au berger) et la cabane d’Aguila.

Nous serons heureux bien sûr de vous annoncer dans un futur plus ou moins proche que le projet de reconstruction est ficelé, et dans un futur un peu moins proche, que la reconstruction elle-même est en cours. En attendant, les non-campeurs peuvent aussi prévoir une belle-étoile à Barroude…

Refuges Pyrénéens : quelques changements

Voici quelques nouvelles sur les refuges pyrénéens, que nous égrèneront au fil de la Trans Pyr’ :

Etape 3 : nous vous avons déjà signalé dans un précédent article le changement d’itinéraire de cette étape qui vous amène au sympathique Ecogîte de la Palette.

Etape 9 : Liliane et Christian Lousteau, du Gîte l’Hospitalité, ont pris leur retraite après 15 ans passés à accueillir randonneurs, automobilistes et bikers et à leur préparer de succulents repas. Mais le gîte ne disparaît pas, heureusement, ce sont maintenant Carole et Alain Cocatrix qui ont pris le relai. Les téléphone et mail sont inchangés.

Bonne retraite à vous deux, Liliane et Christian et bonne route à vos successeurs !

Etape 11 : le refugi de Sorteny est désormais gardé, et c’est une bonne nouvelle pour nous car l’étape 11, aux allures de marathon, s’en trouve légèrement raccourcie.

Etape 12 : changement de gardien au refuge du Fourcat. Philippe Bringay est parti s’occuper du refuge des Bésines, dans le massif du Carlit ; il est remplacé par Jean-Claude Perry.

Etape 16 : Alejandro Gamarra, le gardien du refugi de Certascan, effectue en ce moment sa dernière saison au refuge. Nous ne savons pas encore ce qu’il adviendra du refuge après le départ d’Alejandro. Nous le contacterons prochainement pour en savoir plus sur le sort du refuge, et sur le sien bien sûr.

Etape 18 : un refuge existe donc à Alos d’Isil (voir notre article).

Etape 22 : le refugi Sant Nicolau ou de l’Hospital de Vielha est désormais fermé. Il reste le refugi de Conangles, à 20 minutes au Sud.

Etape 28 : mauvaise nouvelle pour la Trans Pyr’ et la HRP : le refuge de Barroude est fermé pour plusieurs années. Nous allons publier incessamment un article sur ce point.

Etape 29 : suite au décès de la regrettée madame Barrère, l’auberge « le Refuge », à la Chapelle de Héas, est désormais fermée. Il reste dans le hameau l’auberge de la Munia, qui dispose de quelques chambres et d’une aire de camping. Un peu plus haut, vous avez aussi l’Hôtellerie du Maillet, au pied du Cirque de Troumouse.

Etape 30 : changement de gardiens à la Grange de Holle. Catherine et Joseph partent tenir un petit camping en Vallée d’Ossau ; un changement de rythme salutaire après 16 années passées au service de la Grange de Holle, qui impose des cadences soutenues et de longues journées de travail… Ils sont remplacés par Philippe Cordier, à qui nous souhaitons une belle aventure.

Etape 31 : changement de gardiens à Baysselance (ouf ! soupireront certaines mauvaises langues…) : ce sont maintenant Morgane Abadie et Pierre Lafont qui vous accueilleront au refuge.

Changement aussi aux Oulettes de Gaube : Jean-Thomas Ara a laissé sa place à Pauline Fabert et Boris Bodda pour diriger le refuge. Merci à Jean-Thomas pour la qualité de son accueil au long de ces années et bonne continuation !

Etape 33 : le refuge est maintenant gardé par Rozenn et Eric, anciens gardiens du refuge de Barroude. Le site est différent de Barroude mais il n’est pas spécialement laid… Bonne continuation à vous deux !

Etape 38 : le refuge Jeandel, de la Pierre-Saint-Martin, qui avait vu sa toiture arrachée lors d’une tempête à Noël 2013, a été refait à neuf. Claire et Jean sont à nouveau en mesure d’accueillir les randonneurs et c’est une bonne nouvelle.

Etape 41 : le Chalet Pedro n’accueille plus les randonneurs, depuis quelques années maintenant. Il s’est converti en gîtes qu’on peut louer à la semaine ou au week-end.

Le Rifugio Troncea sur la Trans’ Alpes

Les circonstances météo nous y invitant fortement, nous avons fait halte en ce mois de juin 2014 au rifugio Troncea, sis dans le hameau de Troncea, lui-même posé dans le Val Troncea… Nous sommes donc en Italie, au début de l’étape 24 de la Trans’ Alpes, comme vous pouvez le voir sur le petit extrait de tracé ci-joint.

Rifugio Troncea – Etape 24

L’accueil au refuge est très sympa, la nourriture est bonne et les prix sont modérés ; de plus, le refuge est très peu à l’écart du tracé de l’étape (environ 25 minutes sur une petite route, avec un lien sur sentier pour retrouver le tracé de l’étape du lendemain en 35 minutes, à 1905 m). Ce qui fait quatre bonnes raisons de le prendre en considération pour la Trans’ Alpes. Je crois même me souvenir qu’il y a de la bière pression, argument qui finira de convaincre les plus sceptiques…

Si l’on s’intéresse au découpage horaire des étapes 23 et 24, choisir le rifugio Troncea comme point de chute pour l’étape 23 présente l’avantage de rééquilibrer les horaires (et les dénivelés) de ces deux étapes. Grande bénéficiaire de ce réajustement, l’étape 24 « gagne » 2 heures de marche et 300 mètres de dénivelé positif.

Avec ce nouveau découpage, les destinations et horaires des étapes 23 et 24 deviennent :

Etape 23 : Rifugio Arlaud – Rifugio Troncea en 6h40.

Au rifugio Troncea

Etape 24 : Rifugio Troncea – Rifugio Alpe Plane en 6h.

Nous avons une préférence pour ce nouveau découpage mais chacun est libre de choisir entre une soirée en ville et une soirée à la montagne…

En résumé : Rifugio Troncea

– Altitude 1915 m

– Capacité : 40 places

– Téléphone +39 32 01 87 15 91

– Mail info@rifugiotroncea.it

– Site www.rifugiotroncea.it

Trans Pyr’ et HRP : Refuge à Alos d’Isil !

Avant de détailler ce pur scoop, remercions Isabelle qui nous en a informé et a joint à son propos les extraits de l’article paru dans un supplément de Sud-Ouest.

Il y a donc un refuge à Alos d’Isil  ! Gageons que même Georges Véron n’aurait pas osé imaginer pareil événement…

Depuis août 2014, un refuge de 20 places a ouvert ses portes dans le haut du hameau. Oscar Vidal, le gardien, ne fait pas de repas mais il vend quelques produits de base et le refuge dispose d’une cuisine équipée. Il sera donc possible dans tous les cas de se préparer une énorme platée de pâtes, assortie de quelques babioles.

Vieille maison à Alos d’Isil

C’est un point très positif pour la Trans Pyr’ et pour la HRP car il y avait à Alos un grand vide au niveau du ravitaillement depuis la fermeture en 2006 de la petite auberge « casa Eugenia ». D’un côté, on peut trouver quelques bricoles à l’auberge du Port de la Bonaigua (si l’on n’arrive pas trop tard…) ; de l’autre, c’est le refugi Enric Pujol, non gardé donc sans ravitaillement. C’est donc une très bonne nouvelle pour les randonneurs mais aussi pour Alos, qui va retrouver un lieu de vie en quelque sorte.

En résumé : refuge d’Alos d’Isil

– Gardien : Oscar Vidal

– Téléphone : 00 34 642 580 685

– Capacité : 20 places

– Nuitée : 15 €

– Mail : refugialos@gmail.com

– Pas de restauration mais cuisine équipée et vente de vivres de course

De plus, autre point très positif : le chemin des Granges de Moredo a été débroussaillé et balisé. Voilà qui pourrait nous inciter à réhabiliter cet itinéraire que nous avions déjà laissé tomber dans l’édition 2007 de la HRP car il devenait presque impraticable, au profit du passage par Isil ; d’ailleurs, nous ne l’évoquons même pas dans la Trans Pyr’. Cette portion scabreuse à souhait traverse un sous-bois ainsi que des zones de broussailles, de hautes herbes et quelques zones humides : elle va donc nécessiter un entretien annuel car ce genre de milieu évolue très vite. La fréquentation de ce sentier jouera un rôle également. Peut-être y a-t-il eu quelques modifications de parcours ? Les premiers randonneurs qui emprunteront ce sentier fraîchement remis en état sont invités à nous donner leurs impressions. A surveiller dans les années à venir pour voir si ce sentier garde un aspect accueillant ou s’il s’est à nouveau laissé envahir par la végétation.

Refugi de l’Estany de la Gola

Ce nouveau petit refuge non gardé situé au pied des Monts Rouch est un bel abri en pierre, inauguré fin août 2010. Il peut intéresser les randonneurs de la HRP (étape 26) ou de la Trans Pyr’ (étape 18).

Même s’il n’est pas situé directement sur le tracé de l’étape qui relie le refugi Enric Pujol à Alos d’Isil, c’est un hébergement à prendre en compte au cas où… On peut s’y rendre facilement en une trentaine de minutes depuis le Coll Curios (2423 m) : il suffit de descendre au Sud en laissant à gauche l’Estany de Calberante. On atteint alors l’Estany de la Gola (environ 2250 m) dont on rejoint l’extrémité Sud.

Caractéristiques du Refugi de l’Estany de la Gola

– Altitude : 2231 m

– Situation : à environ 150 mètres au Sud-Est et en contrebas du petit barrage de l’Estany de la Gola.

– Capacité : 10 places

– Commodités : eau et cheminée

Nous remercions Pierre de nous avoir fait part de l’info sur ce refuge.

 

 

Laurence Fleury : « Une Saison en Refuge » et « Les Amis de Sunar »

Journaliste et photographe, Laurence Fleury est basée au pied des Pyrénées où elle écrit dans des journaux et des revues de tourisme et de montagne.
Nous parlerons ici plus particulièrement de deux « réalisations » de Laurence : d’abord, le livre « Une Saison en Refuge » publié en 2012 aux Editions Gypaète, puis un projet de film sur le premier Népalais (Sunar Gurung) devenu guide de haute montagne.
Une Saison en Refuge

Au cours de l’été 2010, Laurence Fleury fait une saison en tant qu’aide-gardien dans un refuge situé au pied d’un somment très très connu des Pyrénées françaises, nommé dans le livre « refuge de la Voie Normale » (je pense que tout le monde aura compris de quel refuge il s’agit).

Au delà de la fatigue inhérente à ce genre de job, l’expérience tourne vite au chemin de croix en raison de rapports pour le moins tendus avec la gardienne du refuge. Cette dernière prend d’ailleurs le doux surnom de « Nelly » dans le livre, clin d’œil à la célèbre Nelly Olson de « La petite maison dans la prairie » ; et en lisant les (més)aventures de Laurence, on mesure à quel point ce surnom est particulièrement bien choisi.

Une Saison en Refuge
Dans ce livre ne sont pas seulement décrits les rapports très particuliers entre Nelly et Laurence, même si ce sont eux qui ont motivé l’écriture de ce livre – avec un gardien plus « classique », il n’y aurait certainement pas eu ce besoin d’écrire puis de témoigner – on y découvre aussi le quotidien d’un aide-gardien en pleine saison : des journées de travail très longues et des tâches variées et pas toujours ragoûtantes comme la « corvée de chiottes ». Il faut aussi gérer les randonneurs qui arrivent à toute heure et ont parfois des exigences ou des desiderata un peu hors contexte… Le texte est rédigé de manière très spontanée, ce qui donne l’impression d’assister aux événements en temps réel.
Bref, dans ce refuge de la Voie Normale, si la voie est normale, l’ambiance l’est beaucoup moins ; c’est un refuge où la première chose qu’on vous explique lorsque vous arrivez est comment et quand payer. Et à la fin du repas, tout le monde fait (plus ou moins) gentiment la queue avec du liquide ou le chéquier à la main ; on a subitement l’impression de se retrouver à la caisse d’une pizzeria pour étudiants du Quartier Latin un samedi soir, sensation quelque peu incongrue dans un tel décor…
Bien sûr, ce récit concerne une aventure très particulière qui n’a pas vocation à altérer la très bonne réputation des refuges des Pyrénées. Les gardiens de refuge, dans leur grande majorité et pas seulement dans les Pyrénées, aiment leur travail et ne voient pas forcément dans le randonneur ou l’alpiniste qu’un simple crétin venu remplir leur tiroir-caisse. Et si certains gardiens ont vu ce témoignage d’un mauvais œil, c’est peut-être dû à l’idée qu’ils pourraient eux aussi être un jour « espionnés » de l’intérieur par un de leurs aides, ce qui n’est jamais agréable même si l’on n’a rien à se « reprocher ». Mais il faut bien se rappeler que Laurence n’avait pas en tête l’idée de relater son expérience en refuge quand elle y est arrivée ; ce sont les circonstances qui l’y ont poussée.
D’ailleurs, au moment de publier cet article, nous apprenons que le refuge de Baysselance a aujourd’hui de nouveaux gardiens, auxquels nous souhaitons la bienvenue…
Les Amis de Sunar

Cette association créée par Laurence a pour but de financer la réalisation d’un documentaire sur le parcours hors norme d’un berger népalais nommé Sunar Gurung, devenu guide de haute montagne en 2008, diplômé de l’ENSA de Chamonix. Celui-ci a grandement contribué à la création d’une école de guides au Népal, afin que les compétences des guides népalais soient enfin reconnues à leur juste valeur ; car bien sûr, il y a peu d’occidentaux qui gravissent les hauts sommets himalayens sans l’aide de ces guides. Un appel à souscription est lancé pour ce projet en cours de réalisation ; si vous voulez y contribuer, vous trouverez tous les renseignements dans le pdf ci-dessous ou sur le site de Laurence Fleury http://www.laurence-fleury.fr/